La métropole du Grand Paris serait instituée, à cette première étape, sur un périmètre qui comprendrait Paris et les trois départements de la petite couronne que sont les Hauts-de-Seine, le Val-de-Marne et la Seine-Saint-Denis. Le choix de ce périmètre pourrait permettre une intégration plus poussée dès à présent pour répondre aux enjeux métropolitains et notamment à la question du logement première préoccupation des Franciliens. Par souci d’efficacité, la question du logement doit être aussi envisagée à une échelle plus large, celle de l’Ile de France, en associant toutes les collectivités et à partir d’outils existants, l’Etat.
Pour une gouvernance démocratique, les communes seraient représentées directement au sein de la métropole soit 124 villes (à titre de comparaison, 85 communes à Lille Métropole et 109 à Marseille Métropole). Ce mode de représentation permettait de garantir aux communes la pleine association aux décisions de la Métropole et assurerait la représentativité des diverses sensibilités des territoires.
Les EPCI, en respectant l’identité de celles qui ont su faire preuve de leur efficacité depuis plusieurs années, et les communes isolées de la première couronne seraient regroupés au sein de conseils de territoires destinés à gérer les compétences de proximité et les aspects opérationnels des politiques décidées par la métropole.
Outre des compétences opérationnelles en matière de logement et d’habitat, la métropole du Grand Paris pourrait participer aux politiques de lutte contre la pollution de l’air et garantir la transition énergétique. Elle pourrait également assurer la programmation des places d’hébergement en faveur des personnes les plus fragilisées et répondre ainsi à l’urgence sociale sur son territoire.
La Région, quant à elle, continuerait bien sûr, aux côtés des Départements, à assurer l’équilibre et la solidarité entre les territoires qui composent l’Ile-de-France.
La métropole du Grand Paris doit être une échelle qui donne le sens général et permet le partage d’objectifs communs en termes d’habitat, d’urbanisme et de transition écologique. Mais bien loin d’un projet monolithique et figé à l’intérieur de limites tracées, la métropole du Grand Paris devra adopter une logique d’archipel et en faisant le lien avec les autres pôles urbains renforcés des départements de la grande couronne, qui contribuent d’ores et déjà au développement et à l’attractivité de la métropole. Notre vision de la métropole n’est pas exclusive, elle est inclusive et coopérative.
Avec cette proposition, nous simplifions, nous clarifions, nous démocratisons, nous assurons la solidarité et surtout, nous augmentons l’efficacité des politiques publiques. C’est grâce à cette modernisation de l’organisation institutionnelle en Ile-de-France que nous parviendrons à améliorer la vie quotidienne des habitants. C’est notre unique objectif.
Anne HIDALGO, Jean-Paul Huchon, Vincent EBLE (président du conseil général de Seine-et-Marne), Jérôme GUEDJ (président du conseil général de l’Essonne), Stéphane TROUSSEL (président du conseil général de Seine-Saint-Denis)
et 41 députés et sénateurs d’Ile-de-France :
Alexis BACHELAY, Claude BARTOLONE, Président de l’Assemblée nationale, Jean-Jacques BRIDEY, Emeric BREHIER, Christophe CARESCHE, Fanélie CARREY-CONTE, Pascal CHERKI, Carlos DA SILVA, Seybah DAGOMA, Philippe DOUCET, Olivier FAURE, Jean-Marc GERMAIN, Daniel GOLDBERG, Jérôme GUEDJ, Président du conseil général de l’Essonne, Razzy HAMMADI, Mathieu HANOTIN, Danièle HOFFMAN-RISPAL, Jean-Yves LE BOUILLONNEC, Jean-Marie LE GUEN, Bruno LEROUX, Président du groupe SRC, Annick LEPETIT, Sandrine MAZETIER, Maud OLIVIER, Elisabeth POCHON, Pascal POPELIN, Michel POUZOL, René ROUQUET, Eduardo RIHAN CYPEL, Julie SOMMARUGA, David ASSOULINE, Michel BERSON, Claire-Lise CAMPION, Jean-Pierre CAFFET, Luc CARVOUNAS, Claude DILAIN, Philippe KALTENBACH, Bariza KHIARI, Marie-Noëlle LIENEMANN, Roger MADEC, Gilbert ROGER